Ghetto : de Varsovie à Gaza (2)
Génocide J 731
mardi 7 octobre 2025 par SHAHSHAHANI Volodia
En ignorant les "négociations" quémandées par son larbin Trump, "Israel" continue dans sa discipline favorite : l’extermination. La situation à Gaza après deux années de massacres de civils rappelle Varsovie en 1942 : deux ghettos à partir desquels une force insurrectionnelle s’est soulevée. La commémoration du second se fait à l’envers dans les media mainstream. Le vocabulaire obligatoire est : "massacres du 7 octobre" pour disqualifier les insurgés de Gaza en les qualifiant de "terroristes" comme ce fut le cas pour tous les résistants à une occupation illégale, entre autres le groupe Manouchian qui sera panthéonisé 80 ans plus tard, jour pour jour le 21 février 2024.
Otages ou prisonniers ?
Le vocabulaire complice comprend aussi une inversion. Les 11 000 otages palestiniens, dont des centaines de mineurs, détenus sans jugement et régulièrement torturés sont qualifiés de "prisonniers". A l’inverse les 250 colons faits prisonniers le 7 octobre 2023 sont qualifiés d’otages par les organes de propagande qui les présentent comme des innocents. Or, tout adulte colonial fait un jour son service militaire dans un pays dont l’habitant a été chassé de ses terres. Selon les opposants en Israel même, 85% de cette population approuve toujours le génocide vanté en direct. Il y eut environ 1200 morts dont 400 SS (soldats sionistes) en uniforme et probablement 200 partisans palestiniens, difficiles à distinguer parmi les corps déchiquetés. La moitié des victimes est due à la "directive Hannibal" qui préconise de tuer ses citoyens plutôt que de les voir capturés : ce fut notamment le cas des partisans de la partouze "Nova" déployée à proximité des grilles du camp de concentration qu’est devenu Gaza depuis 2007. Il pourrait donc y avoir statistiquement 15% d’opposants ou d’innocents ainsi qu’un certain nombre de mineurs parmi les 600 victimes restantes, ce qui constitue ce que l’on appelle pudiquement des "dommages collatéraux" considérés aussi comme "crimes de guerre".
Juifs et Israéliens pour le sursaut palestinien
Ce fut notamment le cas de l’historien Ilan Pappé dès que fut connu le "Déluge d’A-lAqsa".
"Il est difficile de garder son sens moral lorsque la société à laquelle on appartient – dirigeants et médias confondus – prend le dessus et attend de vous que vous partagiez avec elle la même fureur vertueuse avec laquelle elle a réagi aux événements de samedi dernier, le 7 octobre. ll n’y a qu’une seule façon de résister à la tentation de se joindre à eux : si vous avez compris, à un moment de votre vie – même en tant que citoyen juif d’Israël – la nature coloniale du sionisme et si vous avez été horrifié par ses politiques à l’encontre du peuple autochtone de Palestine…C’est ce sens moral qui m’a conduit, ainsi que d’autres membres de notre société, à soutenir le peuple palestinien par tous les moyens possibles ; et qui nous permet, en même temps, d’admirer le courage des combattants palestiniens qui se sont emparés d’une douzaine de bases militaires, surmontant l’armée la plus puissante du Moyen-Orient. Le Hamas se devait d’agir, et rapidement." voir aussi
Pour Norman Finkelstein, fils de survivants du ghetto de Varsovie : "le 7 octobre n’est qu’un prétexte pour liquider la question palestinienne… Israël veut en finir une fois pour toutes par la voie du génocide, massivement approuvée, la société israélienne tout entière étant raciste, fanatique et suprématiste, et non le seul gouvernement Netanyahou. Tous les ’ journalistes’ qui perpétuent le récit israélien sont complices de la destruction méthodique du peuple palestinien…Depuis 2 ans, Gaza incarne une épopée de dignité face à une campagne d’extermination et d’anéantissement inouïe. Bombardements d’hôpitaux, d’écoles et de camps de réfugiés, assassinat d’enfants, famine de masse : jamais le monde n’avait assisté à un tel déchainement de barbarie. Face à un ennemi impitoyable, un peuple assiégé, privé de tout, reste debout, animé par la foi et la justice de sa cause." Source
Norman cite aussi sa mère. Maryla Husyt Finkelstein raconte sa survie dans le ghetto et l’élimination des Judenrat (collabos juifs des nazis) puis dans le camp de concentration de Majdanek avant d’être libérée par l’Armée Rouge. "Quand j’ai finalement été libérée, on m’a demandé si je pensais aller en Israël. Je ne suis pas sioniste. Mon cœur et ma sympathie vont au peuple palestinien.On entend souvent des Juifs américains et certains Israéliens invoquer la Shoah comme justification ou explication des politiques menées en Cisjordanie et à Gaza…La seule faute des Palestiniens est d’être nés sur leur propre terre… Ils sont innocents et font preuve d’une résilience extraordinaire." Ces propos ne datent pas du 7 octobre 2023 mais de 1990. Source
LFI vs RN : un kärcher entre les deux
L’actuel "débat" politicien devrait permettre un éclaircissement selon les vœux du Retailleau ; un cordon sanitaire autour de LFI. Pour ce faire ce ripoublicain est inutile comme tout le centre sioniste. Le plus qualifié pour faire l’apologie du génocide est le Rassemblement National qui a su faire la conversion de ses origines nazies vers sa version moderne, le sionisme, ce qui lui est reconnu par ses représentants "juifs", Finkelkraut, Klarsfeld, Goldnagel, Olievenstein et cie. LFI et Mélenchon semblent aussi l’avoir - enfin - compris : pas la peine de s’encombrer des Glucksmann, Guedj, Roussel, Ruffin et cie même si quelques recup. ne sont pas impossibles depuis leurs déchetteries. Le sionisme est bien la ligne de démarcation, au global comme au local.




